Quelle est la durée de vie d'une batterie ? Que fait-on une fois que la batterie est morte ? Qu'est-ce qui est prévu pour leur destruction une fois périmées ? Quel recyclage et traitement des batteries usagées ? Quelle quantité et quelle gestion des déchets ? Est-il prévu un process ou un circuit de recyclage ? L'usine va-t-elle assurer le réemploi de ses déchets ? Où allez-vous les recycler ? Je ne vois pas de construction d'usine pour traiter ces batteries. Quelles sont les composants neufs et polluants qui les constituent ? N'y a-t-il pas problèmes de pollution avec le reconditionnement des batteries. ? ...
Les batteries produites par Envision AESC sont recyclables, au même titre que l'ensemble des batteries pour véhicules électriques vendues aujourd'hui sur le marché.
La batterie doit durer au moins 2 000 cycles de charge (processus de charge et décharge). Par ailleurs, elle est censée fonctionner à hauteur de 80% de sa capacité à l'issue de ces 2 000 cycles. Cela représente au moins 700 000 kilomètres, ce qui signifie qu'une batterie dure plus longtemps qu'une voiture. Il est donc possible de démonter les batteries de voitures usagées et les réutiliser pour d'autres usages comme le stockage stationnaire pour des bâtiments.
Le traitement et le recyclage des batteries en fin de vie est obligatoire. Il appartient aux constructeurs automobiles (et non aux fabricants de batteries) de s'assurer que chaque batterie vendue sera bien collectée par une société de recyclage. La filière est organisée et plusieurs grandes entreprises françaises (Veolia, Eramet avec Suez et Orano avec le Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives - CEA) préparent actuellement des projets d'usines de recyclage de batteries. Renault a un partenariat en ce sens avec Veolia et Solvay.
Une fois apportée dans un centre de stockage, la batterie est démontée et chacun des éléments est envoyé vers des filières de traitement spécialisées. La filière revendique aujourd'hui des taux de recyclage entre 70 et 90% selon le type de batterie, et les progrès technologiques en matière de recyclage et d'écoconception devraient permettre d'atteindre un taux proche de 100%.
Le stockage stationnaire représente l'un des principaux débouchés pour la réutilisation de batteries de voiture électrique qui n'offrent plus le niveau de prestation requis pour alimenter un véhicule. Entrées dans leur « seconde vie », elles remplissent des missions de stockage moins contraignantes et moins exigeantes en densité d'énergie et de puissance.
Dans le cadre de son activité, Envision AESC doit pour sa part gérer des déchets de production. La société travaille avec un partenaire chinois sur le recyclage et des discussions sont en cours avec Eramet, le groupe minier français, qui utilise une technologie de recyclage propre basée sur l'hydrométallurgie. Le recyclage des batteries est pleinement pris en compte d'autant qu'il constitue une réponse économique intéressante aux enjeux de l'approvisionnement en matières premières puisqu'il permet de recycler à 100% le nickel, l'essentiel du lithium ainsi qu'une partie du graphite. Le coût du recyclage est inférieur à la valeur de ces matériaux.
Enfin, Envision AESC mène des recherches et a développé des usines pilotes au Japon et en Chine pour recycler les rebuts de production et les remettre dans la fabrication.
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