EDF peut-il recharger le parc automobile électrique ? Apports d'énergie par Gravelines projetés dans le temps ? EPR en doublon ? Projets de fusion nucléaire ? Comment produire l'électricité pour les batteries sans polluer et à quel prix ? Comment rendre accessible les VE à tous ?...
L'empreinte carbone d'un véhicule électrique est calculée sur l'ensemble de son cycle de vie. Les études montrent qu'avec une électricité française, donc en grande partie décarbonée, l'empreinte écologique d'une batterie et d'un véhicule produit en France est bien moindre que celle d'un véhicule thermique. Ainsi, pour 150 000 km, une Renault Clio hybride émettra environ 17,5 tonnes de CO2 eq, tandis que la Renault Zoé électrique n'en émettra en France qu'entre 4,6 et 5,1 tonnes.
Avec le développement des réseaux de recharge, encouragé par la réglementation et le travail des constructeurs pour réduire le coût de leurs véhicules électriques, ceux-ci deviennent tout aussi compétitifs que des véhicules hybrides. Avec ce projet, l'objectif de Renault est bien de démocratiser le véhicule électrique avec un prix de départ équivalent à un véhicule hybride classique. Par exemple, la Renault 5 qui sera construite à Douai sera vendue pour un prix de départ de 23 000 euros.
Pour ce qui concerne les sujets énergétiques en général et les enjeux liés au nucléaire, qui dépassent le cadre de la concertation sur le projet d'Envision AESC, il peut être intéressant de prendre connaissance des 6 scénarios de RTE rendus publics sur les systèmes électriques français pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2050 : https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques
Ces scénarios montrent que quel que soit le scénario de consommation, le système électrique peut répondre à la demande liée à la mobilité électrique. La hausse induite par la mobilité sera ainsi compensée par des baisses dans d'autres secteurs, même s'il y aura une hausse globale effective, puisqu'il faudra produire plus d'électricité pour réduire les émissions de CO2. Ainsi, si les variations de volume de la consommation provenant des véhicules électriques apparaissent parfaitement gérables, il s'agira toutefois de gérer les appels de puissance importants sur des moments restreints, liés au fait que tout le monde risque de charger son véhicule au même moment. RTE recommande ainsi qu'une partie de ces voitures se rechargent de nuit, voire en lien avec le réseau local d'électricité.