Quels impacts écologiques (niveau sol et niveau air) ? Quel impact sur l'environnement ? Quels rejets ? Quelle consommation de terres agricoles ? Impact sur le trafic routier ? Quelles mesures contre l'augmentation des nuisances sonores et la pollution de l'air ? Quels composants des solutions pour l'électrolyse et le traitement des effluents ? Y aura-t-il de la pollution toxique ? Construction d'une STEP prenant en compte les métaux lourds (Cd, Hg, Pb, Mr, etc…) ? Impact sur la santé humaine et environnement ?...
L'usine s'installe sur des terrains d'ores et déjà artificialisés par l'activité de Renault.
L'étude d'impact est en cours et sera finalisée pour le dépôt des demandes d'autorisation prévu fin février 2022. Elle sera également rendue publique lors de l'enquête publique sur le projet, qui se déroulera entre juin et juillet 2022. Cette étude permettra de préciser les effets du projet sur son environnement ainsi que les mesures à mettre en place à la conception et à la construction du projet pour limiter ses impacts.
L'usine sera implantée dans une zone industrielle où la qualité de l'air est surveillée.
Les trois substances principales susceptibles d'être émises par la future usine sont les poussières métalliques, le solvant organique NMP, des COV (composés organiques volatils). La règlementation sur les normes de rejets s'appliquera. Les poussières seront traitées par des filtres HEPA, dits filtres « absolus », permettant le traitement de plus de 99% des particules. Le solvant NMP sera récupéré à plus de 99% avant d'être envoyé en purification. Le traitement de l'électrolyte injecté dans les cellules et celui des colles reste encore à définir. Des évaluations de l'état initial de la qualité de l'air et des sols aux alentours du site prochainement réalisées seront mises en corrélation avec les émissions estimées, pour valider la compatibilité du site avec les valeurs de référence pour la santé.
Par ailleurs, l'usine ne dégagera aucune odeur.
Dans la phase 1 de son fonctionnement (capacité de production de 9 GWh), la future usine travaillera en 5x8 plus une équipe normale, ce qui donne entre 300 et 400 salariés arrivant au même horaire. Ce nombre augmentera jusqu'à environ 900 à 1000 personnes à terme (capacité de production de 30 GWh). Les flux des arrivées et des départs seront étudiés avec Renault afin de réduire l'impact sur la circulation pour les riverains, et limiter les émissions et les nuisances sonores. Des mesures incitatives en faveur du covoiturage, du véhicule électrique et des modes de déplacement doux sont également prévues : places de stationnement dédiées, stationnement couvert pour les vélos, etc.
Concernant l'approvisionnement du site et l'expédition de la production, les livraisons des matières premières et les expéditions des modules auront lieu de manière quotidienne :
Envision AESC étudie la possibilité d'utiliser le raccordement ferroviaire situé sur le site pour l'approvisionnement et la réexpédition des modules.
En complément, l'évacuation des déchets de production est estimée en moyenne à 6 camions par jour (9 GWh/an).
Tant que l'usine Georges Besse de Renault sera le seul acheteur, les expéditions des modules seront réalisées directement entre les deux sites mitoyens, sans utiliser les voiries publiques.
Les eaux industrielles (eaux purifiées en production pour la fabrication de l'anode) seront issues de l'eau prélevée dans la Scarpe ou de l'eau potable puis traitées et rejetées, après un système de contrôle qualité, à la Scarpe, à l'aide du conduit en aval de la station d'épuration de Renault. Les eaux de refroidissement des tours aéro-réfrigérantes provenant des eaux industrielles ou de puits sont recyclées et réinjectées dans le process.
Les eaux sanitaires seront évacuées dans le réseau des eaux usées via le système existant de Renault. La qualité des rejets des eaux sera régulièrement suivie.
À ce stade, il n'est donc pas prévu de construire une station d'épuration des eaux usées (STEP) spécifiquement pour le projet.
Même s'il n'y a pas d'habitations ou de « locaux à sommeil » proches du site, Envision AESC respectera la règlementation pour les installations fonctionnant 7j/7, 24h/24, en termes de bruit aux abords et l'émergence de 3 décibels maximum.
En phase d'exploitation, les bruits proviendront de la ventilation et du compresseur d'air qui seront installés dans des salles isolées afin d'éviter les nuisances sonores pour les personnels présents au sein de l'usine.
Pendant la phase de chantier, il n'y aura pas de travaux très bruyants. Les travaux les plus bruyants concerneront des tâches ponctuelles consistant en la vibration du béton et l'utilisation d'une scie circulaire (maximum 100 dB à la source - la mesure se faisant en limite de propriété, le niveau mesuré sera bien moindre).
Concernant les nuisances sonores en lien avec le trafic routier, notamment au niveau de la D621, les dernières études acoustiques ont montré que le niveau de bruit, tout en restant inférieur aux valeurs limites définies par la réglementation, en était très proche. De nouvelles études vont être conduites pour tenir compte de l'augmentation du trafic sur cette voie. Si elles montraient que les niveaux de bruit sont atteints, voire dépassés, le gestionnaire de l'infrastructure (le Conseil départemental) serait contraint de mettre en place les mesures de protection adaptées.
Dans le cadre de son activité, Envision AESC doit gérer les déchets de production.
Les déchets industriels générés par l'exploitation de l'usine correspondent à des déchets provenant soit de la production d'électrodes soit d'autres opérations. Ce sont des déchets liquides (solvant, électrolyte, eaux usées, huile d'adhésion), des résidus solides (métaux, poussière des matériaux) et autres déchets, comme par exemple du verre, des palettes en plastique ou en bois, plastique, ampoules d'éclairage, palets, etc.
La plupart des déchets liquides ainsi que les métaux seront recyclés par un tiers. Les autres déchets seront envoyés vers les filières de gestion et de traitement des déchets adaptées. À ce jour, le nombre de camions évacuant les déchets de l'usine de capacité de production de 9 GWh est estimé en moyenne à 6 par jour.